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Le billet de Jean-Christophe Féraud

Vade retro le smic à 1 600 euros, le patronat jubile

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Le Medef, à qui la hausse du salaire minimum voulue par le NFP donnait des sueurs froides, ne cache pas sa joie de voir la gauche rester à la porte de Matignon. Et ressort à la place la vieille lune de la «TVA sociale» qui aurait surtout le mérite de diminuer encore les « charges » patronales.
Gérard Larcher, le président du Medef, Patrick Martin, et Yaël Braun-Pivet, lors de l'université d'été du mouvement patronal, lundi. (Albert Facelly/Libération)
publié le 28 août 2024 à 15h38

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Les milieux économiques «poussent un ouf de soulagement», «le pire est évité», «exit Lucie Castets» et un programme «qui donnait de légitimes sueurs froides aux entreprises et à ceux qui connaissent l’économie», claironnait le journal de référence du patronat les Echos, après la décision d’Emmanuel Macron de claquer la porte de Matignon au nez de la candidate de la gauche unie. Vade retro le spectre soviétique d’un rétablissement de l’ISF, de l’abrogation de la réforme des retraites et de l’augmentation du smic à 1 600 euros. Autant de mesures de justice sociale qui étaient au cœur du programme de gouvernement du Nouveau Front populaire (NFP), à rebours de la «politique de l’offre» inégalitaire menée par Emmanuel Macron depuis 2017 au profit des grandes entreprises et des plus aisés.

Premier soulagé évidemment, le président du Medef Patrick Martin, devant ses ouailles mardi à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) : «J’ai été suffisamment critique à l’égard du programme de LFI (sic) pour dire que cette annonce nous rassure.» «Critique», le mot est faible tant le patron des patrons avait pris le parti